Un jour vous vous réveillez, il fait grand jour et tout de suite vous sentez comme une anomalie… Vous jetez un œil au radio-réveil et… surprise, l’écran est vide !! Bêtement vous regardez le fond grisâtre de l’appareil, le temps que vos neurones endormis se reconnectent et…

vous réalisez enfin que vous êtes victime d’une coupure d’électricité. Grosse panique, vous secouez votre conjoint toujours dans les bras de Morphée et jetez bas vos couvertures à la recherche de votre montre qui a la bonne idée de fonctionner avec une pile : quelle heure peut-il être ? 8h30 Ouf ! Ce n’est pas encore catastrophique. Vous allez préparer le petit-dej, pendant que votre moitié se jette dans la douche puisqu’elle a des horaires de bureau à respecter et pas vous.

Vous remplissez machinalement la bouilloire avant de réaliser que ce geste est aussi vain qu’inutile, vu qu’il n’a pas de courant. Vous déversez l’eau dans une casserole, et vous vous apercevez que bien que votre cuisinière soit au gaz, l’allume-feu fonctionne à l’électricité… Que cela ne tienne, vous cherchez les allumettes. P… de M.. vous retournez placards et tiroirs, et pas de trace de ces traîtresses. Vous dénichez le vieux briquet au fond du sac à dos de randonnée. Vous battez la molette désespérément pour n’en sortir qu’une flamme agonisante assez pour enfin enflammer votre brûleur, puis le briquet expire son dernier souffle de propane. Pas très grave, vous vous dites que les coupures ne durent généralement qu’une heure ou deux. Vous prenez un petit-déjeuner expéditif. Votre mari à juste le temps de vous embrasser, la bouche pleine de son ultime tartine et saute dans sa voiture.

Vous prenez l’incident avec philosophie,  vous avez au moins la salle de bain pour vous toute seule. Vous vous délectez de votre douche bien chaude avant qu’elle ne se transforme en chute polaire et que vous bondissez hors de la cabine toute poisseuse de savon et les cheveux mouillés mais rincés. Oui, la chaudière est au gaz mais le chauffage de l’accumulateur fonctionne à l’électricité ! Trop cool, vous finissez votre toilette avec un gant de toilette. Vous ouvrez le placard pour saisir le sèche-cheveu… Argue ! Vous maudissez edf, sans votre brushing vous avez tendance à ressembler à un teckel, alors ni une ni deux, vous optez pour une queue-de-cheval.

Il est grand temps de s’enquérir de la raison de cette coupure. Pas de tonalité du téléphone fixe. Vous vous rabattez sur votre smartphone. Horreur et damnation, votre batterie n’a plus qu’une barre… réflexe pavlovien, vous allez prendre le cordon…  votre main se fige au-dessus de votre sac. Bon ma grande faudrait un peu percuter : il n’y a pas de courant !

Mauvaise nouvelle, suite à un incident de chantier tous les fils électriques enterrés ont été sectionnés. Y’en a pour la journée !!

Comme de toute façon vous ne pouvez rien y faire, vous vous dirigez vers votre ordinateur, vous avez un chapitre sur le feu. Heum, pas grave… il reste la bonne veille méthode du papier et du crayon… Mais, pour les mails et autres blogs, news etc… Vos doigts semblent avoir une vie propre, ils s’emparent du smartphone. Là vous sentez la frustration vous gagner… Les connexions 4G sont des mangeuses d’énergies impitoyables et il ne vous reste qu’une barre. Raisonnable, vous reposez votre mobile. Vous pourriez en avoir besoin pour des choses plus utiles que quelques fichiers binaires qui peuvent attendre.

Soupir ! Vous regardez vos pages d’écriture raturées avec des tas de flèches qui partent dans tous les sens afin de relier les diverses phrases… En guise de chapitre, cela ressemble plutôt à un plat de nouilles… Comment diable faisaient Victor Hugo et les autres sans traitement de texte !! En parlant de nouilles, il est temps de préparer le déjeuner. Vous ouvrez votre congélateur, le froid est encore vif. Vous prenez sans y penser vos côtes de porc… et là devant le micro-onde vous vous sentez comme une poule devant un couteau… Il est 11h30, un peu court pour que la viande dégèle à température ambiante. Vous reposez le tout. Les nouilles vous inspirent, ce sera pâtes au thon.

Il est 16H. L’orage s’en mêle ! Il fait tout à coup très sombre. Vous n’y voyez goutte ( 🙂 je me devais de la faire !) vos écrits abscons sont devenus obscurs ! Et vous avez sacrifié l’équivalent de plusieurs arbres ! Bon, vous dénichez des bougies. Entre-temps vous avez retrouvé les allumettes comme quoi, la situation n’est pas si sombre.

16h30 le dieu électricité vous est enfin rendu… Vous bondissez sur votre ordinateur… Alors vous réalisez…

Quoi ? Que sans électricité on ne sait plus rien faire, on est vulnérable et totalement démunie. Que nous dépendons à 99% de l’électricité et que ça fou la trouille !!

Non, vous réalisez que vous avez été privés de la toile pendant 8h… l’angoisse ! (et vous avez survécu mais à peine !)