Argue… vaste question !!

J’aurais aimé vous brosser un portrait de moi humoristique et décalé. Mais je m’aperçois que mon cerveau opère une sorte de blocage. Non pas que je manque d’humour, c’est jusque que mon moi profond considère qu’un minimum de sérieux s’impose.

Le même phénomène se produit lorsque je rédige une scène qui n’a pas lieu d’être ou que je l’attaque par le mauvais angle. C’est le néant, le vide, les mots se perdent, s’enfuient. Gros signal d’alarme : tu es dans l’erreur !! Enfin bref, vous voyez en gros ce que je veux dire.

Commençons donc par le début :

Je suis née à Grenoble, y’a un sacré bout de temps, ville que je n’ai jamais quittée. Montagnes, mes chères montagnes !!

Enfant, ma petite tête foisonnait d’idées, d’images et de personnages imaginaires. Dès que j’ai été en âge d’écrire, je les ai couchés sur papier.

J’ai retrouvé dans de vieux cartons des trentaines d’historiettes d’une dizaine de lignes avec une intrigue et une chute pour le moins expéditives.

Ensuite, je m’amusais à les regrouper pour un faire un recueil… était-ce un signe ?

Ben pas franchement, puisque j’entreprends des études scientifiques. 🙂 Car paradoxe des paradoxes, je me complais à la fois dans l’imaginaire et le rationnel. (Si si c’est possible, la preuve !!) Ma part cartésienne a pris le dessus, m’expliquant combien il est déraisonnable de faire carrière dans la littérature. (En résumé, ça rapporte peu.)

Durant mes années d’apprentissages, je m’inscris à un concours littéraire « de la ville de Grenoble » dans la catégorie conte. Comme ça, pour voir ! Et je ne glane pas un, mais deux prix. Un général et l’autre pour mon conte « La porte de bronze. » Néanmoins, je persiste et signe, j’obtins mon diplôme d’ingénieur. Pendant une vingtaine d’années, je gère des projets informatiques dans les télécoms et l’industrie dans les boîtes de la région.

Toutefois, je continue d’imaginer des contes, des histoires et des nouvelles de science-fiction et de fantasy. C’est vers 2006 que je commence à griffonner des scénettes qui tournent dans ma petite cervelle qui deviendront par la suite les Pierres Hurlantes.

Puis en 2008, la vie (noble dame malicieuse) m’amène à la croisée des chemins. Un licenciement franchement contestable (que j’ai contesté) m’a laissé un goût amer en travers de la gorge et un dégoût provisoire pour ma profession (que j’aimais du reste.)

L’occasion m’est donnée… Tant pis pour le raisonnable !! Contre toute logique économique, je me lance dans la rédaction de la saga des Pierres Hurlantes. Il me faudra sept longues années de durs labeurs et de doutes pour produire un travail présentable dont voici le premier opus : Les voleurs de destins.

Sans modestie, je suis assez fière de moi. Non pas que j’estime que ce sera le best-seller du siècle (seuls les lecteurs ont ce pouvoir), mais parce que malgré les obstacles, la durée et les incertitudes, je suis arrivée au bout… plus riche et intact !! En outre, la suite est en bonne voie.

Curieuse et gourmande, outre la lecture (tous les genres), j’adore découvrir de nouveau pays, randonner à travers la planète, goûter à toutes sortes de mets exotiques…