Séquence nostalgie suite…

La forêt de Cornélius part 5

Un petit texte écrit dans mon jeune temps…

forêt de cornelieus

forêt de cornelieus

Mort de faim et de froid, Henri alla frapper chez son frère Jean pour lui demander un peu de bois et de nourriture.

Comme Jean avait bon cœur, il oublia sa rancœur et lui offrit le gît et le couvert pour la nuit. Le lendemain, en entrant chez lui, l’homme d’affaires l’attendait devant sa porte. Henri lui expliqua dans quelle situation il se trouvait.

– Pourquoi ne pas prendre le bois de ton frère ? Sa forêt est si épaisse qu’il n’en apercevra même pas, dit l’homme de la ville sans scrupule.

– Oh, mais si, il connaît chaque arbre de sa forêt.

– Alors dans ce cas, il faut s’en débarrasser. Pas de pitié. Si tu veux retrouver ta vie d’avant, je ne vois pas d’autre moyen.

Henri hocha la tête gravement. Faut-il que son cœur soit vide, il répondit :

– D’accord, j’ai même une idée. Mon frère est tellement naïf, ce sera un jeu d’enfant.

Le jour même, Henri retourna chez Jean faisant mine d’être essoufflé.

– Viens vite, tes arbres sont malades. Ils sont rouges.

– Quoi ? Le rougearbre ! Cette maladie est terrible. Montre-moi où ils sont.

Henri l’entraîna près d’un buisson de fougère et lui montra une direction. Alors que Jean essayait d’apercevoir les arbres malades, Henri poussa un arbre qu’il avait à demi-coupé. Le tronc s’abattit sur le cadet sans qu’il puisse réagir. Il était impossible qu’il en ressort vivant. Sans attendre, Henri effaça ses traces et s’en retourna chez lui tout joyeux en pensant que les boucherons de son frère le retrouveraient mort dans quelques heures. Bientôt, la forêt de son frère lui appartiendrait. À lui, les fêtes, l’argent, le luxe…

à suivre…

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