Les Imaginales 2016 : le retour

Imaginales2016-afficheJe voudrais vous faire un petit retour sur ce We à Épinal bien sympa et formateur. 30 000 visiteurs en 4 jours. Une belle réussite vraiment.

ex1epinalLa pluie s’est invitée à la fête mais ne l’a pas vraiment perturbé. Le soleil a vite remis de l’ordre, s’est imposé en maître. Les manifestations extérieures ont pu se dérouler normalement : combats médiévaux, défilés, balade en vieille voiture, démonstration de vieux métier… J’ai fait les boutiques de costumes cosplay… bon, en toute honnêteté, je ne m’imagine pas me costumer de la sorte… Mais c’est la nouvelle tendance, il est parfois utile de se tenir au courant…
Un peu plus loin, je repère la bulle du jeu. Je suis une fan des jeux de plateau ! Des parties passionnées de jeux dejeux rôle s’y produisent… La mort dans l’âme, je quitte les lieux… ce n’est pas raisonnable ne m’y attarder plus que nécessaire… J’ai un emploi du temps chargé ! J’ai ma liste des auteurs à visiter absolument !
Je profite d’une relative accalmie de la fréquentation du salon pour aller (malicieusement) faire le tour des éditeurs auxquels j’avais soumis mon manuscrit et dont le silence se prolonge (dois-je y voir une fin de non-recevoir ?) En quelques mots, je vous livre les réponses : Surbooké, comité de lecture, beaucoup de manuscrits, blabla…  Autant dire que je risque d’attendre encore un moment ! 🙂  Heureusement que l’autoédition existe !!!!!!
Je suis aussi allée saluer et papoter avec les 3-4 auteurs que j’avais croisés lors du salon Grésimaginaire. Des échanges très plaisants et parfois drôles.
Top priorité sur ma liste : Pierre Bordage.
Je n’ai jamais fait mystère sur l’identité de mes « maîtres » littéraire que sont Barjavel et Bordage.
<Aparté>Ce qui est assez cocasse, puisque je n’écris ni comme l’un ni comme l’autre. Les rencontres avec La nuit des temps (Barjavel) et plus tard Des guerriers du silence (Bordage) marquent un tournant sur ma manière d’écrire. J’avais juste besoin, je pense, de m’appuyer sur leur exemple pour créer mon propre style. </Aparté>
bordageBon, il est hélas bien trop tard pour exprimer à Barjavel de vive voix tout le bien que je pense de ses œuvres… Au moins, Bordage, contemporain lui-aussi, a le bon ton d’être toujours parmi nous !!! On a parlé technique, de style. Il m’expliquait que lorsqu’il se relit, il prenait garde à l’agencement harmonique des mots et traquait les fausses notes. Rien ne doit troubler la surface limpide narrative. Et le reste (conseils et autres), je le garde pour moi. Un très bon moment (pour moi en tout cas !)

 

Parmi les auteurs invités, outre les Américains, s’étaient glissés des petits canadiens. Je connais très peu leurcanadateam littérature pas même celle de nos cousins Québécois. Je me suis dit, qu’il était temps de combler cette lacune. Les éditions Alire avaient emmené dans leurs bagages le fleuron des écrivains de leur pays. Les diverses présentations et la truculence de leur accent ont fait fondre mes dernières réticences. J’ai craqué pour Reine de Mémoire de E. Vonaburg et Montréel de E. Gauthier.
Je n’ai pu résister, puisque était présent un des responsables de la maison d’édition Alire de lui demander si elle éditait les auteurs européens. Il m’a été répondu que le gouvernement  octroyait des subventions pour publier et promouvoir les écrivains Québécois. Par conséquent, Alire édite peu d’étrangers sauf si elle découvrait The Manuscrit qui déchire !! (ou quelque chose dans le genre). Je ne suis pas très familière avec les expressions Québécoises.
Au hasard de mes pérégrinations parmi les auteurs, je suis tombée sur le livre-usb ! Oui oui vous avez bien lu. Les versions numériques sont bien pratiques parce qu’elles ne prennent pas de place, ne coûtent rien en frais postaux. J’adore manipuler les livres, les sentir et certaines couvertures sont des invitations aux rêves, au voyage. Je trouve que la dématérialisation des ouvrages les dépouille de leur magie, les rend froids, distants, invisibles…. et interdit tout dédicace. Le livre-usb constitue le chaînon manquant entre le papier et le numérique. Il est au même prix qu’un ebook simple.
Il est composé:
– d’un support de la taille d’une carte de crédit d’où pivote une languette (la clé usb proprement dite) qui contient de façon non effaçable, ni modifiable des versions numériques des romans. (pdf et epub)
– d’un encart cartonné avec au verso le résumé de l’œuvre, au recto la présentation du livre-usb avec un peu de place pour gribouiller une dédicace.
l'encart verso (résumé du livre)

l’encart verso (résumé du livre)

l’encart recto et le support usb

l’encart recto et le support usb

Ce sont les éditions underground qui sont à l’origine du concept (non je ne possède aucune action dans cette société). Il est accessible à tous, même aux auteurs autoédités que nous sommes. J’en oubliais presque de parler du livre-usb que j’ai acheté pour l’occasion: de Francis jr Brenet, La balafre de Dieu. Bon, totale découverte ! Je vous en dirai plus lorsque je l’aurai lu.
salon1
La foule s’est subitement intensifiée… Folie que de se déplacer dans les allées…
Nous en avons profité pour aller écouter les conférences dans les magics mirrors, bulle du conte…

conf

Ici une photo de  » L’europe, demain … Quel monde nous attend ? » avec P Curval, P Bordage, C Nicolas (dans le rôle du candide) et J Bocquenet.
Parmi les auteurs rencontrés je n’en citerai que 3 (pour abréger cet article, déjà très long ) avec lesquels j’ai pu discuter (inclus dans ma top liste !!) :
jpjaworskiJP Jaworski (J’ai adoré Gagner la guerre, il fera bientôt l’objet d’une chronique)

 

cnicolas
Christophe Nicolas avec Le camp (que je n’ai pas encore lu) mais qui s’est payé le luxe d’obtenir dans le nouvelobs une critique !!! Le nouvelobs faisant une critique sur de la SF et en plus positive!! Jamais je n’aurais cru voir cet événement possible !

splatteau

Stéphan Platteau (Belge), qui en trois ouvrages s’est imposé comme le nouveau maître de la fantasy (c’est les organisateurs des imaginales qui le disent!). Personnellement, je ne peux me prononcer. J’ai bien évidemment acquit le premier tome Les sentiers des astres. à suivre donc.
Pour conclure… un we très intéressant à tout point de vue… un porte-monnaie raplaplat … et pourtant je me suis retenue… si si je vous assure… j’en aurai bien acheté 3 ou 4 fois plus…

achatepinal

 

4 commentaires pour “Les Imaginales 2016 : le retour

  1. Je t’assure, Lucie, que Stefan Platteau mérite vraiment la lecture. C’est déjà un écrivain majeur, qui n’a pas eu par hasard le Prix Imaginales 2015 pour son premier roman ! Et nous l’avons choisi comme “coup de cœur” 2016 pour attirer l’étatention sur ce talent sûr.

    Amicalement (et un grand merci pour ce compte-rendu super sympa !)
    Stéphanie

    • 😀 j’suis comme st Thomas j’aime bien me rendre compte par moi-même !!
      Merci d’être passé me voir !

  2. patriq05

    Bonjour Lucie, intéressant ce compte-rendu, des idées intéressantes, le livre-usb par exemple et il y avait même du cosplay!! Bon, le budget de la mairie de Crots n’y suffirait pas même avec l’aide du Département mais je vais regarder ça sur leur site qui doit exister 😉 Et le plaisir des rencontres…encore et toujours, connus ou moins connus 😉

    • Il n’est pas nécessaire de faire comme les Imaginales (qui est l’événement de la littérature de l’imaginaire) on peut faire des choses très intéressantes en local. cf Gresimaginaire à Villard bonnot. Il doit bien exister des auteurs connus du côté de Gap pour jouer les têtes d’affiches… et qui voudront venir (en jouant peut-être sur la fibre régionale…)
      A+

Une réaction ? Une question ?